Dès 3 ans

Vin, bière, fromage, yaourts,… tous ces aliments ont en commun d’avoir été transformés grâce au processus de fermentation.

Un processus naturel, qui entre dans le champ des biotechnologies. Une science assez méconnue du grand public. « S’il existe de nombreuses médiations autour des questions du numérique, peu d’actions sont proposées dans le domaine de la culturelle scientifique sur la biologie, les biotechnologies et l’environnement », explique Damien Bouëvin, directeur délégué de l’association Nemeton. « C’est pourquoi nous avons fondé cette association, « Nemeton, le biolab de Grenoble » en 2018 avec Simon Chupin ». Aujourd’hui, 2 salariés sont investis dans Nemeton, Damien Bouëvin donc, et Laure Denoyelle, chargée de communication et des animations culturelles scientifiques.

Pour le public des 12 – 25 ans, mais pas uniquement

La vocation du biolab est d’être un lieu de découverte et de pratiques des sciences du vivant, principalement pour les jeunes de 12 à 25 ans, mais leurs actions ne se cantonnent pas à cette unique tranche d’âge. Au printemps, Nemeton a animé un atelier de médiation scientifique pour des enfants âgés de 3 ans à 6 ans autour des questions de génétique comme les ressemblances, les mélanges et l'ADN.

Faire découvrir les sciences du vivant

L’association utilise plusieurs moyens. « Nous animons des ateliers sur la demande de structures publiques (mairies, collectivités, centres de jeunesse, musées, etc.), explique Laure Denoyelle. Nous apportons toujours une réponse scientifique argumentée lors de nos interventions ». Côté événementiel, Nemeton organise une fois par an le festival des sciences du vivant, Biofunk, pour toucher le grand public.

La biotechnologie comme « acteur » de la transition écologique

Côté encadrement de projets, Nemeton participe au projet européen Citeuropass en lien avec l’UGA (université Grenoble Alpes) pour apprendre à des étudiants à construire des projets en innovation frugale. « Par exemple, nous réfléchissons à l’utilisation de lichen comme marqueur de pollution. Cela permettrait d’éviter d’utiliser des objets technologiques par exemple », détaille Damien Bouëvin. Nemeton est membre de projets de sciences participatives comme celui sur l’étude du plancton des lacs alpins. « Le plancton devient un bio-indicateur de l’eutrophisation des lacs d’altitude (quand la pollution envahit l’eau des lacs et qui peut amener le lac à disparaître). Autour de ce projet, Nemeton agit en ayant emmené en juin 2023 des jeunes entre 16 et 20 ans, de la Métropole grenobloise, en « mini-expédition scientifique » pour les sensibiliser à ce phénomène.

Aider à mieux comprendre le vivant

Sur ce même thème du plancton des lacs de montagne, l’association prépare des kits de mesure de cette pollution, kits qui seront mis à disposition à la Maison de la montagne à Chamrousse pour que le public intéressé puisse réaliser des mesures de planctons par eux-mêmes. « Ils verront alors les traces de micro-plastiques que l’on trouve malheureusement aussi dans nos lacs d’altitude », souligne Damien Bouëvin. « Or il n’y a pas meilleur chemin pour donner envie de préserver notre environnement que de voir par soi-même et de constater les pollutions qu’on y trouve ». Le mot d’ordre de l’association est d’ailleurs : “Mieux comprendre le vivant pour mieux le protéger”.

Nouveautés : Nemeton organise ses propres ateliers et stages pour le public, à partir de 11 ans, comme un stage sur les neurosciences.

L’association a, à terme, l’envie de fonder un « BioLab Café » d’envergure, pour avoir un lieu dédié aux sciences et techniques du vivant dans la Métropole.

https://nemeton.bio/

Article écrit en décembre 2023

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